Buy gold online - quickly, safely and at low prices

Currency

jeudi 16 avril 2009

Investir au Maroc : les bonnes formules du consul général

Soad Hammad, consul général du Maroc veut développer les relations économiques. Soad Hammad est le nouveau consul général du Maroc à Dijon. Licenciée en littérature anglaise, elle pratique cinq langues et elle a participé, puis dirigé de nombreuses missions diplomatiques à l’étranger pour le compte de son pays. En pointe sur le statut de la femme et ses droits, Soad Hammad est également une experte en économie. Chef de division de la formation et des oeuvres sociales en 2004, elle dirigeait le service des agences de financement et du développement en 2000, après avoir travaillé au cabinet de M. Znined, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération. Elle veut ouvrir une mission économique au sein du consulat général pour intensifier les échanges avec les entreprises bourguignonnes.
En poste depuis le mois d’octobre 2008, Soad Hammad, nouveau consul général du Maroc à Dijon multiplie les contacts avec les entreprises bourguignonnes. Son souhait est d’ouvrir de façon bilatérale ces relations. Elle veut autant inciter des entreprises bourguignonnes à venir faire des affaires au Maroc qu’elle souhaite que des entreprises marocaines viennent en Bourgogne. Cela passe aussi par un accroissement des manifestations culturelles et des échanges pour mieux faire connaître la culture marocaine. Un grand vent de renouveau est manifestement en train de souffler, au moment même où l’Europe octroie un statut avancé à Rabat. On n’est pas loin d’un espace économique commun.

1- Vous allez créer un service économique au sein du consulat général qui a un rôle essentiellement tourné vers la gestion administrative de ses ressortissants ainsi que des questions cultuelles et culturelles. C’est un peu une révolution qui va accroître son rayonnement ? Soad Hammad : « Oui, j’ai demandé au ministre quelqu’un qui aura ce prof il, parmi les diplomates. Il aura un rôle de facilitateur et de médiateur. Il devra aussi communiquer et maîtriser l’arsenal juridique des créations d’entreprise au Maroc. Le consulat général de Bordeaux a déjà mis en place une telle s t r u c t u r e . Je suis d’autant plus confiante que je sais de quoi je parle, puisque j’ai formé ces gens en organisant des tables rondes qui ont permis d’échanger avec des anciens conseillers économiques qui faisaient part de leur expérience. On veut draîner des entreprises ou des productions vers le Maroc, tout en exportant davantage en France. Je commence à voir des niches qui permettra de travailler dans les deux sens ».

2- Justement, en dehors du tourisme, quels sont ces secteurs qui permettront de multiplier de tels échanges ? S.H. : « Ils sont très nombreux, comme par exemple tout ce qui gravite autour de la viticulture, puisque vous savez que nous produisons un vin réputé dans la région de Meknès. Il y a aussi le secteur des énergies renouvelables, celui du bâtiment, sans oublier les transferts de savoir et de formations. Pour cela, il suffit de prendre contact avec moi et je les mettrai en relation avec le centre régional d’investissement pour des projets qui sont inférieurs à 20 millions de dirham (1,8 M€). En deux semaines, toutes les formalités peuvent être réglées, car on a un guichet unique qui regroupe toutes les administrations concernées. Au-delà de cette somme, c’est la Primature (les services du Premier ministre) qui statue. »

3- Ces investissements s’inscriraient dans le cadre défini du développement du Maroc. Pouvez- vous nous en dresser un tableau ? S.H. : « Effectivement, le programme Emergence a défini sept secteurs à développer pour créer 500 000 emplois. Il y a les secteurs de l’offshoring, celui de l’automobile, près de Tanger, l’électronique sur la zone franche de Tanger, l’aéronautique, le textile, l’agro-alimentaire, les produits de la mer, congelés et haut de gamme, l’artisanat et l’appui aux PME. Un nouveau plan, baptisé Envol mise plus sur le développement des nano-technologies ou la micro-électronique. Pour notre secteur phare, le tourisme, notre objectif est d’atteindre les 10 millions de touristes par an, ce qui demandera un investissement de 9 milliards d’euros, soit 8 % de notre PIB pour un revenu attendu de 59 milliards d’euros. Dans ce domaine, le tourisme rural se développe beaucoup, car il y a toute une gamme d’Européens qui souhaite sortir des centres touristiques balisés et des grands hôtels pour découvrir nos traditions ».

4- Concrètement, comment comptezvous aider les initiatives bourguignonnes ? S.H. : « Je viens d’arriver, mais je pense déjà qu’on pourrait organiser des voyages. Je peux mettre au point des plannings pour cela.»

5- Quels intérêts d’aller travailler ou créer une entreprise au Maroc. Il y a bien des limites aussi ? S.H. : « Pour une entreprise qui vient au Maroc, elle trouve un environnement favorable. Il y a un SMIC à 1 800 dirhams (170€) avec une main d’oeuvre qualifiée; d’ailleurs beaucoup de centres d’appel se sont délocalisés. Les Marocains parlent très bien le français. Le climat et la sécurité ne peuvent que séduire et la vie n’est pas chère. Bien-sûr, un étranger ne peut pas acheter un terrain agricole. Mais à condition d’avoir un associé, il n’y a pas de problème et on a les zones franches ».

6- Pouvez-vous nous citer quelques incitations propres à déclencher des vocations ? S.H. : « Une charte de l’investissement a été adoptée en 1995 pour inciter les investisseurs étrangers. Ses mesures prévoient : l’exonération totale de l’impôt sur les sociétés les cinq premières années de l’activité et l’abattement de 50 % sur le chiffre d’affaires à l’export pour les cinq années suivantes. L’exonération de TVA et de la patente pendant cinq ans. L’exonération de la TVA pour les immobilisations acquises localement. Il y a aussi les mesures spécifiques aux zones franches, ainsi que la garantie des investissements et du libre transfert de capitaux et la garantie de non-discrimination entre étrangers et nationaux.»

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire