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samedi 28 mars 2009

Lafarge Maroc Les coûts de production serrés au maximum

DEPUIS plusieurs mois, les critiques ne cessent de viser le ciment et l’immobilier. Souvent justifiées, elles irritent toutefois le PDG de Lafarge Maroc, qui déplore le fait que le secteur soit la cible facile, «injustement comptable des aléas de la conjoncture». Et pour cause.
Bien que 2008 ait été une année contrastée, l’activité a enregistré une forte progression jusqu’en juillet, +15,7%, comparée à 2007. La forte inflexion de cette croissance, à 1,5% en moyenne sur les cinq derniers mois de l’année constatée à partir d’août, «ne permet pas de remettre en cause la dynamique du marché».
En tout, le PDG de Lafarge Maroc est d’autant plus enthousiaste que «le marché prévoit un rebond de la demande de ciment dans les prochains mois». En attendant, les remarquables performances opérationnelles de Lafarge Maroc en 2008 donnent à Jean-Marie Schmitz et ses équipiers de bonnes raisons pour afficher la mine des grands jours. La progression du résultat d’exploitation consolidé de 20,3% à près de 2,3 milliards de DH est supérieure au chiffre d’affaires qui est de plus 4,9 milliards de DH (+12,8%). Cette performance est le fruit de l’augmentation significative de la productivité des unités du groupe. La fiabilité des équipements (+98%) a fait de Lafarge Ciments l’une des meilleures unités du groupe en 2008. La forte croissance de la part des combustibles de substitution est passée de 8,2 à 14,9%, «à un moment où le coke de pétrole s’envolait à 140 dollars/t contre 102 dollars en 2007». De même, cette performance a été rendue possible grâce à la diminution des frais fixes usine (-5,4%) par une meilleure maîtrise de la maintenance et de la réduction de frais généraux de 3,2%. Toutefois, du fait de la suppression du bénéfice de la provision pour investissement, le résultat net consolidé a moins bien progressé. A 16,1% pour près de 1,7 milliard de DH. Le résultat d’exploitation courant a augmenté dans les mêmes proportions que le résultat d’exploitation consolidé à 20,2% pour une valeur de 1,9 milliard de DH.
Par ailleurs, en raison des nouvelles dispositions légales sur les provisions pour investissement, la progression du résultat net est beaucoup plus forte. Il s’est élevé à plus de 1,8 milliard, soit +43%. Lafarge Maroc a repris 320 millions de DH de provisions que les dotations nettes pour investissements dérogatoires (56 millions) ne compensent qu’en partie. Lafarge Béton affiche des ventes en léger recul de -1,5% du fait du ralentissement de plusieurs grands chantiers techniques dans le nord du Royaume. Par contre, Lafarge Plâtre et Chaux Maroc ont enregistré des progressions.
Aujourd’hui, le challenge, selon Schmitz, est de réduire les coûts de production. La part de la consommation électrique autoproduite (32 MW actuellement) sera déterminante.

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